Les violences et le harcèlement n’ont jamais eu leur place dans le mouvement sportif. Le combat s’est intensifié ces dernières années.
Il existe différents types de violences :
- Les violences sexistes et sexuelles regroupent l’ensemble des situations dans lesquelles une personne cherche à imposer à autrui un comportement à connotation sexuelle.
- Le bizutage consiste à amener autrui, contre son gré ou non, à subir ou à commettre des actes humiliants ou dégradants.
- Le harcèlement, quant à lui, est une pression exercée par un individu ou groupe d’individus sur autrui, se traduisant par un comportement insistant et/ou des propos malveillants le plus souvent répétés.
Les violences sont un fléau dans le milieu sportif : plus de 1000 signalements ont été reportés à la cellule d’écoute du ministère des Sports depuis 2020, soit presque une par jour. Pour les violences signalées.
Source : ministère des Sports
En application du code du sport, la FFME répond aux exigences ministérielles liées au contrôle d’honorabilité sur certains licenciés dans le cadre des fonctions qu’ils occupent (encadrement, dirigeants, arbitres etc.). Le contrôle ainsi exercé par l’autorité compétente permet de sécuriser les conditions d’accueil des publics dans nos clubs (Règlement intérieur / statuts FFME). Le dispositif est en cours de déploiement.
Numéros d’urgence
Plusieurs numéros sont à votre disposition. À partir de la rentrée 2023, il est obligatoire pour les ligues, CT et clubs d’afficher ces numéros ainsi que le réglo’sport sur leur site internet et au sein de leur bâtiment (toilettes, vestiaires, accueils…). Si les bâtiments ne vous appartiennent pas, n’hésitez pas à vous rapprocher de votre collectivité pour un affichage commun à toutes disciplines.
Le 119 (enfance en danger)
Qui peut appeler ? Les enfants et les adolescents confrontés à une situation de risque ou préoccupé par la situation d’un autre enfant ; les adultes confrontés ou préoccupés par un enfant en situation de risque. L’appel est gratuit, disponible tous les jours de l’année à toute heure. Disponible en Outre-mer. En savoir plus |
Le 3018 (cyberviolences)
Qui peut appeler ? Les personnes victimes de cyberviolences ou confrontées à une situation présentant un risque ou l’assurance d’une cyberviolence. L’appel est gratuit, disponible tous les jours de l’année de 9h à 23h. Disponible en Outre-mer. En savoir plus |
Le 114 (personnes sourdes et malentendantes)
Qui peut appeler ? Toutes personnes sourdes ou malentendantes en situation d’urgence. L’appel est gratuit, disponible tous les jours de l’année à toute heure. Disponible en Outre-mer. En savoir plus |
Le Réglo’Sport
Repère permettant pour un individu de mieux comprendre sa situation au sein du groupe sportif. En savoir plus |
Réagir au cas par cas
La FFME a réalisé un article sur le sujet en conseillant sur les façons d’agir à son échelle. Par ailleurs, le ministère a réalisé un vade-mecum très complet sur les procédures à mettre en place lorsqu’une situation de violences apparaît.
Repérer une situation de violences
Être attentif :
- L’organisation de la pratique sportive peut fournir un terrain favorable à l’apparition de violences
- Il peut s’agir d’un acte individuel ou d’un climat instauré par un groupe
- Les pratiquants en situation de handicap sont plus vulnérables aux violences
- Ce qui doit alerter : un changement soudain, inhabituel et disproportionné chez le pratiquant
Les signes à observer :
- Comportement de repli (signe de régression, perte d’intérêts, perte d’appétit, évitement/retrait, discours suicidaires, perte de confiance, trouble de l’humeur…)
- Comportement excessif (surinvestissement, troubles des comportements alimentaires, sur-habillement, conduites à risques…)
Les signes à observer chez les personnes en situation de handicap :
- Attitude de prostration ou au contraire logorrhée, langage non verbal, hypervigilance, comportement régressif ou excessif, problèmes de santé chronique…
Traiter une situation de violences
Lors d’un recueil d’un récit :
- Se mettre en situation de prudence (ne pas brusquer ni suggérer des réponses ou encore culpabiliser, contrôle de ses réactions…)
- Se mettre dans un endroit calme et isolé
- Dire à la victime qu’elle a bien fait d’en parler et qu’elle n’est pas responsable
- Lui indiquer qu’une aide va lui être apportée
- Expliquer à la victime que ses proches vont être informés
- Expliquer à la victime les procédures qui vont suivre
- Assurer la confidentialité, à l’exception de la transmission aux autorités
ATTENTION : Ne confrontez pas la victime et la personne mise en cause. C’est le rôle de la justice.
Signaler ce récit :
Prévenir le représentant légal est obligatoire, hormis si ce dernier est mis en cause, mais quelques précautions doivent être prises :
- Bien informer la victime de l’obligation juridique de prévenir le représentant légal et les raisons associées
- Seul le responsable de la structure peut prévenir le(s) représentant(s), même si ce n’est pas lui qui a reçu le témoignage
- Adopter une attitude soutenante (la présence d’un(e) psychologue est conseillée)
- Le représentant légal de la personne mise en cause doit également être prévenu (c’est obligatoire avant de la recevoir), avec la même logique que le représentant de la victime
Plusieurs procédures doivent ou peuvent ensuite être engagées :
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Être victime de violences
Le maître mot est d’exprimer ce que vous vivez : vous n’êtes ni seul ni responsable. La fédération possède un mail destiné à recueillir ces témoignages : signal-violence@ffme.fr
Parlez-en également à quelqu’un de confiance au sein de votre structure sportive et/ou à vos proches.
Cellule ministérielle : Signal Sport
Contacts spécifiques selon les différents types de violences :
La FFME collabore avec Colosse aux Pieds d’Argile, une association pouvant vous accompagner à l’écoute et au traitement des violences |